Attelle de doigt et attelle de pouce : Tout savoir
Les doigts et la main font partie avec les chevilles des zones les plus touchées par le sport ou les activités physiques en tout genre. Ce n’est évidemment pas une surprise, puisqu’on utilise nos mains pour à peu prés tout, que ce soit pour travailler, jouer, cuisiner, ou faire quelques recherches sur internet comme vous le faites actuellement.
Les traumatismes sont donc nombreux, et de ce fait, les attelles pour le pouce ou les autres doigts de la main sont légion. Voici donc un petit tour d’horizon pour vous permettre de choisir votre attelle de doigt.
Table des matières
À quoi sert une attelle de doigt ?
Elle peut avoir 3 fonctionnalités principales, à savoir :
- La stabilisation
- L’extension
- La flexion
L’attelle de stabilisation
Elle est utilisée pour empêcher les mouvements de l’articulation du pouce ou de toutes les phalanges des autres doigts. Elle peut partir du poignet et stabiliser un seul ou plusieurs doigts, ou bien simplement être posée sur un unique doigt de la main. Il est même possible de stabiliser uniquement une seule phalange d’un doigt avec un attelle de type maillet.
On trouve différents types d’attelle de stabilisation : à broches, de type baseball, de type grenouille, de type maillet, à simple ou à double guide. L’utilisation et l’objectif reste cependant toujours le même, immobiliser un doigt pour éviter que l’articulation blessée ne soit mise à contribution.
L’attelle d’extension
Il s’agit d’une attelle dynamique qui va permettre la récupération de l’amplitude articulaire après un raidissement ou un déchirement des tendons, sur un ou plusieurs doigts. En tirant sur le doigt, elle va peu à peu redonner de l’extension au doigt et lui rendre sa mobilité totale.
L’attelle de flexion
Comme pour l’attelle d’extension, c’est une attelle dynamique qui va permettre de retravailler efficacement la flexion d’un ou plusieurs doigts. Le doigt sera alors généralement maintenu plié grâce à l’attelle.
Les anneaux de Murphy
Il s’agit d’attelles plutôt discrètes qui doivent permettre de corriger une malformation naissante. Ces anneaux permettent de conserver une autonomie complète, tout en empêchant vos articulations d’effectuer des mouvements nocifs qui aggraveraient la malformation.
Ils sont si discrets, que certains fabricants en font même des bijoux pour les rendre plus « sexy » et agréables pour les porteurs. Attention cela dit, les anneaux de Murphy bijoux nécessitent parfois des réajustements a effectuer par un bijoutier, ce qui coûte toujours une certaine somme.
L’attelle de pouce pour traiter la rhizarthrose
La rhizarthrose ou arthrose de pouce touche les hommes et les femmes, mais ces dernières sont bien plus nombreuses à être touchées, avec presque une femme sur 5 après 50 ans. L’âge avançant, les articulations s’usent et des pathologies dégénératives telle que l’arthrose se développent sur les cervicales, les épaules, les genoux et aussi très souvent sur les doigts, et notamment le pouce.
La rhizarthrose occasionne une gêne qui vient altérer la qualité des gestes du quotidien, et saisir un objet devient parfois plus difficile. C’est sans compter sur les douleurs que provoque cette pathologie, qui nous pousse parfois à faire de moins en moins d’effort.
Comment se développe la rhizarthrose ?
Le pouce est une des parties du corps parmi les plus sollicitées. Son effet de pince notamment nous est utile plus de 1000 fois par jour. Le premier métacarpe est un os qui relie le pouce au poignet et qui s’articule avec un os appelé trapèze pour ouvrir et fermer la main. À l’articulation de ces deux os, le cartilage vient enrober les extrémités des os afin de bloquer les chocs et permet un glissement optimal.
En prenant de l’âge, certaines personnes usent plus rapidement que d’autre ce cartilage et les os viennent alors frotter les uns contre les autres. Ce qui provoque forcément une inflammation et des douleurs sur cette zone.
C’est un processus long qu’on ne remarque pas immédiatement, jusqu’au jour où surviennent ce que l’on nomme des crises de rhizarthrose. Progressivement, les muscles du pouce étant mal sollicités perdent de leur force, et les os se cognent d’autant plus. C’est donc un cercle vicieux qu’il faut stopper le plus rapidement possible.
Une attelle de pouce pour seul traitement
Le principal traitement est une attelle de pouce qui vient redresser ce dernier pour lui éviter de s’enfoncer vers la paume de la main, tout en conservant l’ouverture de la toute première commissure de la main.
On ne va pas retrouver l’efficacité des différentes prises que permettait notre articulation lorsque le cartilage était tout neuf, mais on diminue considérablement les douleurs et on décontracte les muscles, en positionnant le pouce dans une situation de repos. L’attelle va par la même occasion mettre un terme au processus d’enraidissement de l’articulation.
Comment choisir son attelle de doigt ?
Pour le pouce et la rhizarthrose, il s’agit d’une attelle qui s’attache au poignet mais qui n’empêche pas cette articulation de bouger parfaitement. C’est une attelle légère qui n’est pas contraignante à porter. On l’utilisera surtout la nuit, et en cas de douleur pendant la journée.
Pour les autres doigts, tout dépend de la phalange que l’on souhaite immobiliser. Une attelle de type maillet est utile seulement pour la dernière phalange d’un doigt, à savoir celle qui est la plus proche de l’ongle. Pour les autres phalanges, l’attelle sera un peu plus imposante et pour la première phalange, celle reliée à la paume de la main, il faudra toujours une attelle qui passe par cette partie et qui réduit alors un peu plus les mouvements.
La prise en charge d’une attelle de doigt
C’est un médecin qui va prescrire l’attelle. Pour de l’arthrose, la prise en charge est généralement de 100 %. Pour une entorse ou d’autres pathologies, la Sécurité Sociale rembourse 70 %. Selon votre contrat de mutuelle santé, vous aurez ou non une prise en charge du complément, ou d’une partie du complément.
Sans ordonnance, et donc sans prescription, l’attelle sera complètement à votre charge. Notez également que certains équipements requièrent une autorisation spécifiques de la Sécurité Sociale. Il faudra donc attendre cette autorisation avant de commander, afin d’espérer un remboursement.